• ▫Sur modèle vivant !


    En juillet 2009, je me suis inscrite au stage de trois jours proposé par les ateliers pratiques plastiques amateurs (PPA) des Beaux Arts de Lyon.

    La première journée a été difficile... un peu seulement : problème de connexion du rétroprojecteur qui mettait la présentation du cours en péril, mais pendant le temps de la réparation nous avons dessiné Arthur (le squelette de l’atelier) sous toutes les coutures… Moyen pour le prof de capter assez vite notre façon de regarder d’une part et de retranscrire d’autre part… Puis il nous a exposé très clairement l’ossature de l’homme, sa musculature, insistant sur les points d’intérêts en sculpture. C’était très intéressant, j’ai même accepté sa proposition de photocopier une bonne partie des documents qu’il nous montrait et dont beaucoup donnent de bons éléments de comparaison .

    Pour être tout à fait honnête, quand j’ai vu qu'au retour du repas de midi, il rebranchait l’appareil, mon moral en a pris un bon coup, morte d’envie que j’étais de mettre enfin les mains dans la terre d’une part, et ma vieille cervelle ayant atteint un point de saturation quant à l’acquisition de nouvelles informations quand même pas évidentes à assimiler d’un coup !

    Mais bon, il nous a finalement assez vite demandé, à partir d’un demi-pain (5kg), de bâtir la cage thoracique d’Arthur à l’échelle, puis nous avons construit l’omoplate, puis la clavicule, mises successivement en place sur la cage avant de placer le trapèze !

    Heureusement le lendemain, le modèle était là (Florence, ma préférée). Et il lui a demandé une pause peu confortable : les reins soulevés par un oreiller, torsion du bassin, une jambe repliée l’autre tendue, idem pour les bras et la tête tournée. Qu’elle soit ici remerciée d’avoir tenu deux jours dans cette position, et d’avoir malgré ses protestations, dû affronter les jets intempestifs de nos vaporisateurs !

    Avec les cinq kilos de terre de la veille nous avons bâti le tronc,  mis en évidence la cage thoracique, la torsion du bassin… Et pas question d’à peu près, il veille au grain… Il faut tout vérifier, tout mesurer… Nous n’étions que 6 mais c’était déjà beaucoup tout le monde ne travaillant pas au même rythme, difficile de tourner correctement devant le modèle qui reste lui fixe sur sa planche…

    C’est réellement une toute autre approche de modelage que celle que m’avait enseigné DIADJI. D’abord on ne pétri pas sa terre, on l’utilise directement et avec ses outils, l’intervention directe des doigts restant exceptionnelle (et j’ai bien du mal). Mais ça m’a plu, c’était génial, j’ai vidé le corps en cours, transportée la belle avec beaucoup de soins à la maison, il me reste encore à vider la tête et à reprendre les mains, puis les effets de la gravité sur la masse musculaire qui se sont effacés pendant le vidage et le transport…


    Je vous présente la demoiselle :


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  • Commentaires

    1
    Samedi 4 Janvier 2014 à 22:27

    Je me souviens de la lente et difficile finalisation de cette superbe statue dont tu as dû gérer tous les soucis causés par les porte-à-faux, les retraits au séchage, etc, etc...ta ténacité a fait merveille, c'est une très belle œuvre. Et dans ton diaporama

     "sculpture", on peut la voir terminée, dans toute la pureté de sa belle attitude. Avis aux amateurs curieux des belles choses !

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    2
    Mardi 7 Janvier 2014 à 06:47

    Je la trouve superbe, cela donne envie d'essayer, je n'ai jamais réalisé de 3D !!! Que veux-tu dire par "vidé le corps" ? je suis un ignare en sculpture.

    3
    Vendredi 10 Janvier 2014 à 15:52

    Merci Amande... Je complèterai l'histoire chaotique d'Aurore, un de ces jours...

    Didier, tu fais une sculpture en terre. Ok mais il te faut la faire cuire... Donc quand tu l'as terminée, il te faut la couper en deux, et creuser l'intérieur pour qu'elle n'explose pas... Mais point trop, afin qu'elle ne s'écroule pas... Il faut donc attendre un peu qu'elle ait atteint la "texture" cuir... souple mais plus molle... quoi.

    Ma toute première, on ne me l'avait pas dit. J'ai passé des heures sur la chevelure, traçant presque cheveu après cheveu... Quand DIADJI m'a dit, bon, on va la vider et que je l'ai vu la couper deux... j'en aurais pleuré !

    Bon je note de faire aussi un article là dessus pour être plus claire !

    4
    Mercredi 30 Juillet 2014 à 22:03

    Bonsoir christiane

    Je sens que j'aurais eu un sérieux étourdissement qu'on coupe en 2 mon œuvre après tant d'efforts !!! J'ignorais également ce détail surprenant ! Merci de nous initier ainsi à ton art.

    Je trouve ta sculpture très réussie, très belle. D'une grande finesse ! Je suis allée dans ton diapo et j'ai admiré ! Bravo !

    Bises

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